Il est temps aujourd’hui de tordre le cou à une idée reçue qui, du coup, met tous les carnivores d’accord et à l’aise face à ce végétarien (tout blanc, mais je l’ai déjà évoqué) qui ne pourra pas partager (et tant mieux, hein ?!) cette côte de bœuf toute sanguinolente avec vous et à qui on pense pouvoir coller une boite de thon Petit Navire.
Non : le végétarien ne mange pas de poisson.
Ni de petits escargots de la mer, ni d’oursins qui piquent, ni de crevettes, ni de moules arrachées de leur caillou.
Si vous voulez un moyen simple de retenir ce que mange un végétarien, j’en ai un, certes imagé, probablement de pas très bon goût ,mais qui a le mérite d’éradiquer tout trouble…
Ça n’est pas une sortie qui fait dans la dentelle pendant un repas mais ça m’est déjà arrivé, toujours avec le sourire : « Le végétarien ne mange pas de cadavre ».
Aaaaaaaaaah! Mortel !!
Bon, en général ça rit jaune ou ça se sert un verre de vin, genre on a pas compris, pas entendu, qui c’est donc qui mange du cadavre ici, ça me rappelle un film (une histoire vraie) d’un avion qui s’écrase au beau milieu de la Cordillère des Andes , et dont les survivants découvrent les joies de l’anthropophagie, mais l’histoire finit pas si mal, compte tenu de la tournure de la chose.
Pour en revenir à mon poisson, celui qui ne mange pas de viande mais qui est prêt à sauter sur tout ce qui poissonne est un pescétarien (du latin « piscis », qui veut dire poisson).
On pourrait dire que c’est un végétarien feignant, (oh ma C., si tu me lis, saches que je t’aime quand même…), parce qu’évidemment, c’est un type de végétarisme vachement plus simple : on a tous un poisson dans la poche ou une moule dans la godasse au cas où l’on croiserait un végétarien qui mange du poisson!
Si on devait se pencher un peu sur les différentes raisons qui poussent un individu à devenir végétarien, il y a ce dont je vous ai parlé dans l’article n°1, mais il y a aussi des raisons de santé.
Alors bon, on nous dit que trop de viande rouge, ça file du cholestérol et des cancers du colon, mais d’autres questions peuvent être soulevées, surtout si vous n’avez pas un pré de 50 hectares pour cultiver de la vache et de la poule pour avoir vos rumsteacks et vos omelettes bio toutes l’année.
On a vaguement entendu dire que ces pauvres bêtes sont blindées de médicaments en préventif, un peu comme si on vous proposait des anti-bio toute l’année, au cas où vous feriez une vilaine otite, et qu’on donne à Bérangère (ma vache, si vous n’avez pas lu l’article n°4) un peu d’hormone de croissance pour qu’elle fasse du lait tout le temps (et en fait, ça va aussi dans le lait que nos jeunes mettent dans leurs céréales tous les matins, ces nouvelles générations » tellement plus grandes que nos grands-parents…, tiens… « ).
Bon…, du coup le poisson lui, il pourrait échapper à tout ça , non ?
Ben non… Le poisson est bourré de plastique, de mercure et autres métaux lourds parce qu’il y a beaucoup de bateaux qui dégazent (un joli mot pour dire nettoyer les cuves) et de déchets (le fameux 7ème continent) dans leur mer…
Alors on vous le conseille plutôt PAS après un cancer du sein, mais on en fait pas tout un plat quand même.
Bref, continuez à prendre le temps de choisir les animaux que vous allez mettre dans votre assiette, leur provenance, mangez-les avec modération et regardez cette vidéo.
Un poisson, c’est peut-être pas si stupide…
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